Les sous-groupes discrets des groupes de Lie. C’est un sujet à l’interface entre l’algèbre, l’analyse, la géométrie et les probabilités.
Qu’est-ce qu’être mathématicien pour vous ?
Être mathématicien c’est tout d’abord être curieux des nombres, des figures, des concepts abstraits et de leurs interrelations. Une curiosité guidée par le désir de faire quelque chose de nouveau et d’utile.
Qu’aimez-vous dans le métier de mathématicien ?
Un aspect fascinant est la découverte des paysages mathématiques peints aux 19ème et 20ème siècles. Chaque livre de mathématiques est un tableau d’une partie de ce paysage.
Pourriez vous nous parler de mathématiciens qui vous ont marqué ?
Plus que les mathématiciens, c’est l’évolution des grandes idées qui me marquent. Par exemple l’histoire du théorème central limite ou celle de la réciprocité quadratique s’étalent sur plusieurs siècles et sont pleines de rebondissements.
Que signifie pour vous la science fondamentale mathématique ?
C’est parce que cette science est un langage universel aux multiples applications que notre société encourage son développement. S’inspirer et s’extraire des applications permet d’enrichir ce langage, ouvrant la voie à des applications inattendues.
Que représente pour vous le travail en collaboration ?
Les plus grands mathématiciens des siècles passés comme Gauss, Poincaré, Harish-Chandra et Perelman sont des auteurs solitaires. La multiplication des collaborations en mathématiques est apparue au tournant du 21ème siècle. Elle devient presque la norme car les nouveaux modes de financement et d’évaluation de la recherche la favorisent.