Vie de l'Insmi #3 - Alessandra Sarti, directrice adjointe scientifique de l'Insmi
Alessandra Sarti, mathématicienne et à l’origine de la découverture d’une surface de degré 12 possédant 600 nœuds (points particuliers), surface qui porte son nom, les « Sarti surfaces », est directrice adjointe scientifique de l'Insmi, en charge des unités de recherche chercheuses et chercheurs, soit 44 laboratoires situés dans toute la France. Elle témoigne.
Vous êtes arrivée à l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions au 1er janvier 2022. Quels étaient alors vos objectifs et où en êtes-vous aujourd’hui ?
Je suis directrice adjointe scientifique (DAS) de l’Insmi (CNRS Mathématiques) depuis le 1er janvier 2022. Auparavant, j’ai été directrice du Laboratoire de Mathématiques et Applications (CNRS/Université de Poitiers) de 2015 à 2021. Cette expérience me permet d’accompagner aujourd’hui au plus près chaque directrices et directeurs d’unité des 44 laboratoires de l’Insmi.
En quoi consiste votre mission de directrice adjointe scientifique ?
En tant que membre de l’équipe de direction, je contribue à la construction du projet stratégique de l’Insmi et son suivi, via des échanges avec les unités mixtes de recherche (UMR) et l’accompagnement des chercheuses et chercheurs dans leurs carrières. Dans le cadre de cette mission, j’interagis régulièrement avec les directrices et directeurs d’unité, notamment sur des points de ressources humaines, de budget ou encore de préparation de dialogues objectifs ressources.
De plus, j’effectue des échanges avec les vice-présidentes et les vice-présidents recherche des établissements pour discuter de la politique scientifique des unités que nous avons en commun, notamment de la politique de postes.
Je m’occupe également du suivi des chercheuses et chercheurs de l’institut ; je les accompagne dans leur parcours au CNRS, notamment quand ils ou elles souhaitent effectuer des mobilités (mutations, détachements, disponibilités). Quand il s’agit de mobilités dans les laboratoires de recherche internationaux (IRL), je partage ce suivi avec Jean-Stéphane Dhersin, DAS en charge de l’international. Je propose aux chercheuses et aux chercheurs des temps de partage à trois et à six ans pour faire le point sur leur carrière et pour échanger sur tout thème qu’elles ou ils souhaitent aborder avec moi. Enfin, j’assure avec François James, DAS en charge, entre autres, de l’interdisciplinarité, le suivi des fédérations de recherche et des réseaux thématiques. Mes missions se construisent fondamentalement autour de rencontres régulières : avec les chercheuses et les chercheurs, mais aussi avec les équipes de direction des différentes structures de recherche en mathématiques.
Que vous manque-t-il le plus aujourd’hui par rapport à votre métier d’enseignante-chercheuse ?
Certainement le temps pour la recherche et le temps pour échanger avec mes doctorants et post-doctorants. J’essaie de maintenir mon activité de recherche, mais le rythme n’est plus le même qu’avant.
Qu’appréciez-vous en particulier dans votre mission ?
J’apprécie la qualité des échanges avec les directrices et les directeurs des structures de recherche de l’Insmi, en particulier avec les directrices et les directeurs des UMR. Je trouve l’échange avec les chercheuses et les chercheurs enrichissant sur le plan scientifique mais aussi sur le plan humain. Après presque deux ans, mes missions à l’Insmi m’ont permis de mieux comprendre les mathématiques hors de mon domaine de recherche et plus généralement, elles m’ont permis de connaitre d’autres domaines scientifiques, notamment grâce aux échanges avec les directrices adjointes et directeurs adjoints scientifiques des autres instituts du CNRS. Je trouve cela très instructif.