Le conseil d’orientation de l’Insmi se réunit pour la première fois en décembre 2024
Le conseil d’orientation de l’Insmi s’est réuni pour la première fois avec l’intégralité de son comité le 9 décembre 2024. Ce rendez-vous est majeur pour, entre autre, définir une stratégie nationale pour la recherche mathématique française.
Créé officiellement en 2010, l’Institut national des sciences mathématiques et de leurs interaction (Insmi) est l’un des 3 instituts CNRS pourvu d’une mission nationale. Un arrêté du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche définit les missions de l’Insmi et prévoit la création d’un conseil d’orientation, qui s’est réuni la dernière fois 2012.
« Les directions successives de l’Insmi ont principalement mis en œuvre le premier article de l’arrêté qui décrit la mission nationale d’animation et de coordination dans le domaine des mathématiques. Il nous restait les autres articles à mettre en œuvre », explique Christophe Besse, directeur de l’Insmi. « J’ai donc relancé le projet de réunir le comité d’orientation et nous avons travaillé pour adapter les conditions des membres à la situation actuelle ».
Arrêté du 28 juin 2010 relatif à l’Insmi du CNRS
Bulletin officiel n° 45 du 28 novembre 2024
Quatre objectifs fixés par l’arrêté
L’article 3 de l’arrêté spécifie ce sur quoi le conseil d’orientation doit fonder ses travaux :
- Les grandes orientations scientifiques de l'institut national ;
- La mise en place et le suivi des partenariats avec les différents organismes concernés par les missions nationales de l'institut national ;
- Le budget de l'institut national ;
- Les questions relatives au fonctionnement de l'institut national.
Actualisation de la composition du comité
Le conseil d’orientation est composé de 24 membres :
- 10 membres de droit ;
- 8 membres nommés, parmi de grands scientifiques en mathématiques le monde socio-économique ;
- 6 membres nommés, parmi les instances d’évaluation de la recherche (CoNRS et conseil national des universités).
Certaines instances n’existant plus actuellement, l’article 4 de cet arrêté a été mis à jour avant leur apparition dans le bulletin officiel du 08 novembre 2024.
« Nous avons décidé de prendre l’arrêté tel qu’il avait été pensé en 2010, mais de l’adapter à la situation actuelle », explique Christophe Besse. « Pour moi, ce conseil d’orientation doit être le chef d’orchestre de la recherche mathématique française. C’est l’endroit où les universités, les grandes écoles, les grands partenaires, l’Etat, le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) se mettent autour de la table pour penser la stratégie en enseignement supérieur et recherche des mathématiques pour la France ».
Dans l’arrêté, le président du conseil d’orientation est spécifié comme étant le président directeur général du CNRS, soit Antoine Petit. Afin de dépasser le cadre du CNRS et transformer ce conseil d’orientation en outil à dimension supra-instances, il a été convenu qu’un scientifique de renommée internationale assure la présidence exécutive : Hugo Duminil-Copin. « J’espère avoir l’opportunité de mettre à profit mon expertise dans le domaine de la recherche française et suisse, et de contribuer, à ma mesure, au bon fonctionnement de l’Insmi », déclare ce dernier. « J'ai été honoré par la proposition de Christophe Besse et je me réjouis déjà à l’idée de contribuer activement au bon fonctionnement de ce comité d’orientation ».
Une première réunion du comité d’orientation
L’objectif du 9 décembre 2024 est de :
- Présenter l’arrêté actualisé ;
- Constater l’état des forces de la recherche mathématique en France en s’appuyant sur le bilan des Assises ;
- Commencer à questionner les membres du comité sur les enjeux futurs et orientations stratégiques.
Quelles suites ?
Cette première réunion a pour objectif de lancer un mouvement qui se suivra dans le rythme spécifié dans l’arrêté, à savoir deux fois par an. « Une fois les orientations stratégiques établies, il faudra les mettre en œuvre et revenir devant le comité pour des points d’étape, amendements éventuels, revoir leur direction, etc. Tout ne sera pas finalisé lors de cette première réunion », conclut Christophe Besse.