L’équipe de NUMDAM est distinguée du Cristal collectif 2018

Récompenses/Nominations

Le Cristal collectif, une nouvelle distinction du CNRS, est remise à l’équipe de Numdam le 23 mai 2019 à Grenoble. Félicitations !

Pour la première fois en 2018, le CNRS décerne une nouvelle distinction, le Cristal collectif, qui récompense des équipes d’ingénieurs et de techniciens pour leur projet collectif innovant ou technique remarquable.

L’équipe actuellement en charge du projet NUMDAM (http://www.numdam.org/) a été récompensée lors d’une cérémonie à Grenoble vendredi 23 mai. L’INSMI adresse à l’ensemble de l’équipe toutes ses félicitations.

Parmi les six unités mixtes de service de l’INSMI, deux sont directement consacrées à la documentation mathématique et à sa diffusion : la bibliothèque mathématiques Jacques Hadamard et la cellule de coordination documentaire nationale pour les mathématiques (MathDoc).

Parmi les trois groupements de service de l’INSMI, un est totalement dédié à la documentation mathématique : le réseau national des bibliothèques mathématiques RNBM, l’autre met une part importante de ses compétences au service de l’accessibilité de la documentation mathématique : Mathrice.

Ces unités et groupements rappellent l’importance, pour notre communauté, des textes et de leur accessibilité universelle sur un temps long, hors de toute contingence économique ou effet de mode éditorial.

Le programme NUMDAM a été conçu au début du siècle avec pour objectif de soutenir les éditeurs académiques indépendants de revues de mathématiques grâce à la numérisation des textes et à leur diffusion via internet, sans coût, ni pour l’auteur, ni pour le lecteur.

Malgré la complexité technique du projet, dès 2003 cependant, six revues étaient en ligne, pour un budget bien inférieur à celui prévu. L’équipe pionnière, regroupant mathématiciens, informaticiens et documentalistes a dû imaginer et construire ce qui serait le meilleur service aux chercheurs, convaincre les revues de s’embarquer dans cette aventure alors nouvelle avec un nouveau modèle économique.

Le programme a continué pour atteindre assez rapidement une masse critique : aux plus prestigieuses revues françaises de mathématiques se sont ajoutées un certain nombre de revues européennes, les disciplines couvertes vont des statistiques et de l’informatique théorique à l’histoire ou la philosophie des sciences.

NUMDAM est devenu une référence dans son domaine et des projets l’ont explicitement pris pour modèle en Espagne, Italie, République tchèque. Le projet EuDML (https://eudml.org/) a porté cette vision à l’échelle européenne, l’union mathématique internationale cherche à la développer au niveau mondial, notamment à travers la fondation récente de l’International Mathematical Knowledge Trust (https://imkt.org/).

NUMDAM héberge maintenant 39 revues de 1810 à nos jours, des actes de séminaires ou de conférences, des collections de livres ou de thèses, pour plus d’un million de pages. C’est un outil quotidien pour les mathématiciens du monde entier, sans cesse à la recherche de références parfois anciennes. Chaque mois, environ 300 000 visiteurs uniques se connectent sur le site de Numdam et téléchargent plus d’un demi téra-octet de données.

NUMDAM est un projet toujours actif. Il est encore actif aujourd’hui. La collection Astérisque de la société mathématique de France vient d’être numérisée et mise en ligne : 271 ouvrages, de 1973 à 2010. Les articles produits par les éditeurs viennent compléter les collections. Citons par exemple les volumes des années 2011 à 2013 des Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa - Classe di Scienze.

Le cristal CNRS est remis à l’équipe NUMDAM v2, actuellement en poste à MathDoc :

  • Isabelle Costerg
  • Simon Chevance
  • Olivier Labbe
  • Thierry Bouche
  • Patrick Bernaud
  • Nicolas Franco-Nollet.

Cette équipe a été précédée de Pierre Bérard et Laurent Guillopé et Yves Laurent alors à la direction Mathdoc, de Claude Goutorbe (informaticien), Elizabeth Cherhal (documentaliste) rejoints ensuite par les documentalistes Hélène Bégnis, Sophie Min-Picault et l’informaticienne Catherine Barbe-Zoppis. Plusieurs autres personnes sont intervenues, sur des contrats courts.

Tous et toutes ont œuvré à accroître la visibilité des revues produites par des laboratoires et sociétés savantes français, augmentant ainsi la visibilité internationale de l’école mathématique française.

En permettant depuis près de vingt ans la diffusion des textes, ils ont contribué à une très belle démonstration : l’archivage pérenne des textes et leur accessibilité est possible.