Face au changement climatique, le champ des possibles
L’Institut des Mathématiques pour la Planète Terre et le musée des Confluences proposent un événement grand public autour du climat : “Face au changement climatique, le champ des possibles”. Conférence, ateliers thématiques et table-ronde se tiendront les 26 et 27 novembre au musée des Confluences à Lyon.
CONFERENCE
Changement climatique : que peuvent dire les scientifiques?
Avec Hervé Le Treut, climatologue, directeur de recherche au CNRS, membre de l'Institut Pierre Simon Laplace (IPSL), membre de l'Académie des Sciences.
Musée des Confluences
Grand auditorium
Vendredi 26 novembre, 18h
Tout le monde parle du réchauffement climatique : s’il y a consensus sur le fait qu’il est dû aux émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique et qu’il va se poursuivre dans les décennies et siècles à venir, la prédiction quantitative précise de ses manifestations aux échelles locales, en particulier des événements climatiques extrêmes, reste soumise à des facteurs d’incertitudes et marges d’erreur.
Alors que peuvent dire les scientifiques?
Dans tous les scénarios, même les plus optimistes, le dérèglement climatique va modifier profondément le système Terre : réduction de la biodiversité, fonte des glaces, désertification, migrations humaines… Y a-t-il des mesures qui permettent de réduire cet impact et peut-on en prévoir l’efficacité?
De nombreux champs disciplinaires contribuent au décryptage de cette réalité complexe. Les mathématiques pourraient-elles englober ces différents points de vue dans un même cadre abstrait et aider à la prise de décision?
ATELIERS THEMATIQUES INTERACTIFS
Musée des Confluences
Petit Auditorium
Samedi 27 novembre, 10h-12h et 14h-16h
Mouvements de terrain et comportements des géomatériaux
Avec Paul Vigneaux (UMPA, CNRS/ENS Lyon) et Guillaume Chambon (INRAE, Grenoble)
2 créneaux possibles : 10h-11h et 16h-17h
Les géomatériaux comme la neige, les roches et les sols ont la faculté de se comporter comme des solides ou des liquides selon les forces qu’ils subissent. Cette transition est à l’origine de phénomènes dévastateurs comme les avalanches, les éboulements et les glissements de terrain. Des recherches sont nécessaires pour mieux comprendre ces processus, et mieux anticiper leurs évolutions dans le contexte de changement climatique qui modifie les équilibres au sein des matériaux. Dans cet atelier, nous montrons comment la modélisation physique, les mathématiques et la simulation numérique peuvent nous aider dans ces défis, et ainsi contribuer à une meilleure gestion des risques associés.
Exploration de l’intérieur de la terre
Avec Ludovic Métivier (LJK, CNRS/Université Grenoble Alpes), Romain Brossier (ISTERRE, Université Grenoble Alpes) et Alizia Tarayoun (ISTERRE, Université Grenoble Alpes)
2 créneaux possibles : 10h-11h et 15h-16h
Depuis les années 1960, et l’émergence de satellites en orbite autour de la Terre, la quantité d’observations que nous faisons de la surface et de l’atmosphère de notre planète, et leur qualité, ne cessent de s’améliorer. Mais qu’en est-il de l’intérieur de la Terre? Comment voir sous la surface opaque du sol? De part des pressions et températures de plus en plus extrêmes à mesure que l’on s’enfonce en profondeur, envoyer des outils étudier in-situ les propriétés mécaniques internes de la Terre est difficile. Le forage le plus profond jamais réalisé atteint 12,2 km de profondeur, soit moins de 0,2% du rayon de la Terre !
Pour «voir» et explorer l’intérieur de la Terre, une solution est d’utiliser des méthodes d’observation indirectes, reposant sur la propagation des ondes mécaniques, appelées ondes sismiques. Ces ondes se propagent dans les différentes couches et structures constituant la Terre, tout en accumulant une signature complexe du trajet parcouru. En enregistrant les vibrations du sol associées à ces ondes quand elles arrivent à la surface, les géophysiciens acquièrent les sismogrammes, données élémentaires de cette observation indirecte de la Terre. En combinant notre connaissance de la physique des ondes, et des équations mathématiques les modélisant, on peut chercher à reconstruire l’histoire de leur parcours, et la structure du sous-sol.
L’océan et le changement climatique
Avec Eric Blayo (LJK, CNRS/Université Grenoble Alpes) et Bruno Deremble (IGE, Université Grenoble Alpes)
2 créneaux possibles : 11h-12h et 15h-16h
L’océan joue un rôle important dans le changement climatique car c’est un énorme réservoir de chaleur et de carbone. L’océan absorbe la chaleur à la surface (surtout dans la zone intertropicale) puis les courants océaniques la redistribuent vers les autres régions du globe et vers l’océan profond. Pour mieux comprendre cette circulation océanique, les scientifiques réalisent des mesures et développent des modèles numériques, grâce auxquels ils peuvent aussi faire des prévisions sur l’évolution de l’état de l’océan et du climat. Nous illustrerons cette démarche à partir d’une petite expérience très simple.
Biodiversité et changements environnementaux
Avec Jimmy Garnier (LAMA, CNRS/Université Savoie Mont Blanc) et Marc Ohlmann (LECA, Université Savoie Mont Blanc)
2 créneaux possibles : 11h-12h et 16h-17h
Notre planète regorge d’ensembles plus ou moins variés d’espèces interagissant sur terre ou sur mer que l’on appelle écosystèmes. Les destructions d’habitats et les changements environnementaux liés à l’activité humaine ou au changement climatique dégradent et menacent de plus en plus ces écosystèmes, et mettent en péril la biodiversité. Pour mieux comprendre les effets de ces changements, les scientifiques ont développé des outils de suivi et d’observation alliés à des modèles mathématiques, grâce auxquels ils peuvent analyser et modéliser la biodiversité dans le temps et à diverses échelles spatiales (Alpes, France, Europe). Nous présenterons une technique d’observation basée sur l’ADN présent dans les sols ainsi que des techniques de visualisation d’écosystèmes à l’aide de réseaux d’interaction.
TABLE-RONDE
Politique climatique et enjeux sociétaux : un compromis possible ?
Musée des Confluences
Grand Auditorium
Samedi 27 novembre, 18h
Avec
- Isabelle Chuine, écologue, directrice de Recherche CNRS, membre de l’Académie des Sciences,
- Céline Guivarch, économiste, directrice de Recherche au CIRED, ingénieure à l’école des Ponts, Eaux et Forêts, membre du Haut Conseil pour le climat,
- Hervé Le Treut, climatologue, directeur de Recherche CNRS, membre de l’Académie des Sciences.
La table-ronde sera animée par Anne-Cécile Le Bras, journaliste RFI.
Retrouvez toutes les informations relatives à l’événement grand public “Face au changement climatique, le champ des possibles”.
L'institut des mathématiques pour la planète Terre
L'IMPT est un Groupement d’Intérêt Scientifique initié par le CNRS à travers l’Institut National des Sciences Mathématiques et de leurs Interactions et la Fédération de Recherche en Mathématiques Auvergne-Rhône-Alpes (CNRS-FR3490). Ses membres fondateurs sont
Les membres fondateurs sont :
- CNRS sous l’impulsion de l’INSMI et la collaboration de l’INEE, l’INP et l’INSU.
- Ecole Normale Supérieure de Lyon
- Université Clermont Auvergne
- Université Grenoble Alpes
- Université Jean Monnet Saint-Etienne
- Université Claude Bernard Lyon 1
- Université Savoie Mont Blanc
Site de l'Institut des mathématiques pour la planète Terre (IMPT)