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Une étude consacrée à l’impact économique des mathématiques en France confirme leur forte contribution à l’économie nationale, en hausse depuis 2015 et met en avant le rôle qu’elles ont à jouer dans la souveraineté économique du pays.
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Cette étude s’inscrit dans la continuité de l’analyse conduite en mai 2015 à la demande de l’Agence pour les mathématiques en interaction avec l'entreprise et la société (AMIES, unité CNRS & Université Grenoble-Alpes), en partenariat avec la Fondation sciences mathématiques de Paris et la Fondation mathématique Jacques-Hadamard. Elle évalue notamment :
L’étude montre que 3,3 millions d’emplois salariés sont impactés par les mathématiques en 2019, soit 13% des emplois salariés. Les mathématiques représentent alors 381 milliards d’euros de valeur ajoutée en 2019.
La part des emplois salariés impactés par les mathématiques dans l’emploi salarié total en France a augmenté de près de 14% entre 2012 à 2019 tandis que la contribution des mathématiques au produit intérieur brut (PIB) a augmenté de deux points, passant de 16% à 18%.
Près de la moitié des emplois salariés impactés par les mathématiques sont concentrés en Ile-de-France (35%) et en Auvergne-Rhône-Alpes (12%).
En proportion, les secteurs les plus riches en emplois impactés par les mathématiques sont :
De 2016 à 2019, la part des emplois impactés par les mathématiques a fortement augmenté pour les télécommunications (47% en 2016 contre 59% en 2019), l’industrie pharmaceutique (41% à 44%) et les activités financières et d’assurance (29% à 32%), contre une moyenne tous secteurs confondus de 12% en 2016 et 13% en 2019.
Cinq secteurs concentrent la moitié des emplois impactés par les mathématiques :
Les mathématiques sont un atout pour l’innovation et la compétitivité. Il y a cependant un risque de pénurie de personnes ayant reçu une formation mathématique qui est craint par les entreprises et pourrait pénaliser la souveraineté du pays. Les acteurs économiques recherchent activement trois types de compétences intermédiaires et avancées en pénurie :
Les collaborations entre le monde académique en mathématiques et les entreprises sont diverses mais insuffisamment développées alors que les besoins sont croissants.
Les compétences mathématiques mobilisables par le monde économique ne sont pas toujours identifiées par les entreprises.
La lisibilité et l’accès pour les entreprises à la communauté scientifique mathématique sont un facteur de collaboration. L’AMIES présente une interface entre les entreprises et les laboratoires de recherche à travers ses actions de financement de projets exploratoires premier soutien (PEPS) et de semaines d’études mathématiques entreprises (SEME). Ces actions méritent d’être amplifiées et connues de toutes les entreprises.
La France est une nation de mathématiques dont la qualité de la formation et de la recherche est régulièrement saluée, notamment par les plus grands prix internationaux (dernier exemple en date : médaille Fields d’Hugo Duminil-Copin en juillet dernier).
33% des doctorants diplômés en mathématiques en 2017 le sont dans des domaines immédiatement utiles aux entreprises (analyse numérique et calcul scientifique, statistiques, probabilités et modèles stochastiques).
Tous les doctorants en mathématiques acquièrent des compétences nécessaires aux entreprises (capacité à travailler sur un projet complexe en temps limité en le scindant en projets à objectifs intermédiaires, capacité à communiquer des résultats). Un travail d’amélioration de la connaissance des compétences des docteurs en mathématiques est nécessaire.
De 2000 à 2020, les effectifs d’enseignants-chercheurs en mathématiques ont baissé (-8%) en raison de la diminution des postes en mathématiques fondamentales (-20%). En comparaison, pendant la même période, le nombre d’enseignants-chercheurs toutes disciplines confondues a augmenté de 7%.
Le nombre d’étudiants en licence, en master ou en doctorat de mathématiques a augmenté de 6 % par an depuis 2012 pour atteindre 40 000 en 2020.
La part des publications françaises parmi les publications mondiales est en baisse, passant de 7,9% à 4,3% entre 2000 et 2019. Ces données seront affinées dans la synthèse nationale des mathématiques menée par le Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Classés 11e en mathématiques en 2000, les élèves français de 15 ans se classent 26e en 2018 dans l’étude PISA. Le niveau en mathématiques des élèves français de CM1 et de 4e est inférieur à la moyenne de l’UE et de l’OCDE dans l’étude Timss en 2019.